BIPA (Bio-Indication de la Pollution de l'Air)

Responsable : Matthieu Bagard
Année de lancement : 2014

Descriptif
Porté depuis 2014 par l’équipe EcoPhyS de IEES-Paris (Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement de Paris) et soutenu par le Conseil départemental du Val-de-Marne, ce projet repose sur un réseau de biostations réparties sur 6 sites départementaux (parcs et pépinière).
L’objectif du réseau BIPA est de mettre en évidence, mesurer et cartographier les niveaux de pollution à l’ozone et leurs effets dans le Val-de-Marne par le déploiement d’un réseau de stations de biosurveillance. Ce réseau est complémentaire au dispositif Airparif d’une part, par la localisation de ces biostations le long d’un transect s’éloignant de Paris selon un gradient d’urbanisation et, d’autre part, par l’utilisation de plantes bioindicatrices. En tant qu’alternative aux mesures physico-chimiques, la bioindication est une méthode peu onéreuse et constitue un outil de communication efficace pour le public, permettant de visualiser la pollution à travers ses conséquences sur les êtres vivants.

Bilan
- 3 ans de suivi de 6 biostations dans le Val-de-Marne
- Observation de symptômes foliaires, mesures des teneurs foliaires en chlorophylles, mesures de croissance et de rendement

Résultats
- Détection d'épisodes de pollution à l'ozone (> 80 ppb, apparition de symptômes foliaires caractéristiques) en 2015 et 2016
- Pertes de rendement d'environ 10% sur la saison de culture
- Forte hétérogénéité spatiale des impacts d'ozone sur la végétation, observée à l'échelle du Val-de-Marne

Prospective 2015-2019
- Extension du réseau vers le sud-est francilien
A partir de 2017, biostation au CEREEP-Ecotron IDF à Saint-Pierre-les-Nemours (77)
- Mise au point d'outils de biosurveillance par télédétection
2017 : essais en laboratoire
Indices hyperspectraux NDVI et PRI, thermomètres IR

Appartenance à des réseaux nationaux/internationaux
PIC Végétation (Programme international coopératif ONU-CEE/GTE)